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Le texte

Vœu

Ah ! les oarystis ! les premières maîtresses !
L’or des cheveux, l’azur des yeux, la fleur des chairs,
Et puis, parmi l’odeur des corps jeunes et chers,
La spontanéité craintive des caresses !

Sont-elles assez loin toutes ces allégresses
Et toutes ces candeurs ! Hélas ! toutes devers
Le Printemps des regrets ont fui les noirs hivers
De mes ennuis, de mes dégoûts, de mes détresses !

Si que me voilà seul à présent, morne et seul,
Morne et désespéré, plus glacé qu’un aïeul,
Et tel qu’un orphelin pauvre sans sœur aînée.

Ô la femme à l’amour câlin et réchauffant,
Douce, pensive et brune, et jamais étonnée,
Et qui parfois vous baise au front, comme un enfant

Paul Verlaine, Poèmes Saturniens

Les illustrations

Vœu de Paul Verlaine dans Poèmes Saturniens - Peinture de Carolus-Duran - Le baiser - 1868
Vœu de Paul Verlaine dans Poèmes Saturniens - Peinture de Carolus-Duran - Le baiser - 1868
Paul Verlaine - Photographie par Willem Witsen - Portrait de Paul Verlaine - 1892
Paul Verlaine - Photographie par Willem Witsen - Portrait de Paul Verlaine - 1892

Le pdf

Le pdf du poème Vœu de Paul Verlaine et du recueil Poèmes Saturniens seront bientôt disponible.